
Le coordonnateur du Groupe d’appui aux rapatriés et refugiés (GARR) M. ST Pierre Beaubrun tout en applaudissant l’entente trouvée, déplore que les vrais problèmes qui violent les droits des ressortissants et des migrants haïtiens n’ont pas été pris en compte, lors de la rencontre le mardi 10 mars entre les chanceliers haïtien et dominicain.
Selon lui, lors de la discussion, les exigences des dominicains ont été priorisées. «rien n’a été dit concernant, notamment la campagne anti-haïtianisme en République dominicaine, les rapatriements, et les violences exercées à l’endroit des Haïtiens », souligne le coordonnateur du GARR.
Entre mercredi et jeudi, les équipes du GARR déployées à la frontière de Belladère ont répertorié plus d’une trentaine de migrants expulsés par les autorités dominicaines. Plusieurs d’entre eux sont des enfants en très mauvais état de santé, indique M. Beaubrun à HPN.
Certaines de ces personnes se sont même faites agressées physiquement par ceux mêmes qui les ont expulsés.
Depuis Janvier le GARR a déjà reçu environ 500 rapatriés.
M. Beaubrun félicite également les gouvernements des deux pays qui ont consenti à relancer le dialogue binational. Toutefois, il continue de critiquer le fait que la société civile des deux pays ne participe pas aux discussions. Cette fois, il dit espérer que les vrais intérêts des migrants sur la situation des droits de l’homme seront abordés parce que les réunions précédentes n’ont rien apporte de positif pour Haïti.
D’autre part, le coordonnateur confirme que depuis le début de l’année des différends ont éclaté entre les populations des deux pays au niveau de plusieurs frontières, causant une situation de tension. Cependant, un certain calme est observé au cours des derniers jours, poursuit-il.
En ce qui concerne le programme national de régularisation des étrangers (PNRE), St Pierre Beaubrun croit que le gouvernement dominicain ne manifeste aucune volonté réelle de régulariser la situation des haïtiens, « parce qu’il continue de refouler ceux même qui voudraient s’inscrire au programme ».
A noter que les autorités de l'armée dominicaines ont indiqué mercredi, que plus 40 000 personnes d'origine haïtienne ont été arrêtées dans la zone frontalière depuis le mois de janvier.
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