L’organisation Sant Pon Haïti a appelé, jeudi, les autorités haïtiennes à inscrire un fonds spécial dans le budget national pour la prise en charge des zones frontalières qui, pour la plupart, ne disposent d’aucune infrastructure de base. "Des enfants haïtiens fréquentent des écoles dominicaines et des femmes accouchent en territoire voisin", a révélé l'organisation.
Le Coordonnateur de Sant Pon Haiti, le Père Yves Edmond, s’est montré très préoccupé face à l’état de délabrement de la majorité des régions de la bande frontalière qui est, selon lui, pratiquement abandonnée par les autorités haïtiennes.
Certaines zones ne disposent ni d’écoles, ni de centres de santé, a regretté le Père Edmond qui s'est consterné d’assister des élèves haïtiens, vivant sur le territoire haïtien, se rendant dans des écoles dominicaines.
Faute de centres de santé, des femmes enceintes sont aussi obligées d’aller accoucher en terre voisine. Dans certains endroits, même pour s’approvisionner en eau, les Haïtiens doivent se rendre de l’autre côté de la frontière, s’est indigné le responsable de Sant Pon Haïti.
Le Père Yves Edmond a donc plaidé en faveur de l'intégration de la bande frontalière dans la Répulique. Il a invité, en ce sens, le gouvernement à allouer, dans le budget national, un fonds spécial pour le développement de la bande frontalière afin de permettre aux Haïtiens d’y vivre dignement comme des êtres humains.
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