La Commission Episcopale Nationale Justice et Paix (Jilap) a organisé, du 19 au 21 novembre 2014, son Assemblée générale au centre de formation Iteka à Gressier. A l’issue des rencontres, les différents déglués de la Jilap ont dressé un sombre bilan de la situation politique et socio-économique du pays et ont appelé les autorités à planifier offrir un meilleur lendemain au peuple haïtien.
« Planifye lavni pou tout pitit peyi a gen la vi » a été le thème retenu par la Jilap, lors de sa dernière Assemblée générale à laquelle ont pris part plus de 72 déglués venus des différents départements du pays et autres intervenants.
Les délégués du Jilap disent avoir fait un triste constat de la situation politique et économique du pays. Ils dénoncent, entres autres, le manque de volonté du pouvoir en place d’organiser les élections dans le pays afin de doter les institutions du pays des dirigeants légitimes.
La Jilap a également critiqué ce qu’elle appelle une série de propagandes gouvernementales faisant croire que la vie de la population s’améliore, alors que c’est faux. Les programmes sociaux tels : Aba Grangou, Edepep, kore edidyan se font dans l’irrespect total de la dignité des bénéficiaires et n’atteignent pas réellement les couches les plus vulnérables, s’est indignée Mme Jocelyne Colas Noel, directrice nationale de la Jilap
Mme Colas a également condamné les brutalités policières, lors des manifestations de rue de l’opposition. Il s’agit, selon elle, d’une mauvaise pratique du gouvernement en place visant à inféoder les autres pouvoirs
En guise de recommandations, la Jilap invite les 3 pouvoirs de l’Etat à planifier un meilleur avenir pour tous les Haïtiens afin qu’ils puissent vivre dans la dignité. Les dirigeants doivent mettre sur pied des politiques publiques dans différents domaines susceptibles de garantir les droits de la population, a-t-elle ajouté.
Par ailleurs, la Jilap renouvelle son engagement à travailler aux côtés de la population à travers les axes de formation-action, observation-responsabilisation, gestion de conflit, accompagnent des victimes et les plaidoyers pour la reforme de la justice.
La Commission appelle les politiciens à manifester la volonté de favoriser un climat de paix et de justice dans le pays. La Jilap croit qu’il revient aux Haïtiens, eux-mêmes, de trouver les solutions aux problèmes qui rongent le pays.
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