Le Comité dit avoir cru que l’alphabétisation constitue un instrument important pour le développement de la population. Aussi, rappelle-t-il à l’État haïtien, la nécessité d’entreprendre une vraie campagne d’alphabétisation qui entrera dans un schéma général de développement et d’aménagement linguistique dans le pays.
« L’un des droits fondamentaux d’un peuple est celui de vivre dans sa langue maternelle », souligne le professeur Fritz Deshommes, l’un des membres du CPEACH, organisme qui fait un plaidoyer depuis 2009, pour l’implantation de l’Académie du créole en Haïti.
La loi portant sur la création de l’académie du créole étant votée par le pouvoir Législatif, le professeur Deshommes rappelle que l’institution dispose bel et bien son titre légal. Il ne reste, insiste-t-il, qu’au chef de l’État qui a reçu cette loi depuis deux mois déjà, de la publier dans le journal Le Moniteur conformément à la Constitution amendée, afin que l’académie puisse commencer à travailler.
Le professeur Fritz Deshommes a également attiré l’attention du Sénat de la République sur la nécessité un budget de fonctionnement pour l’académie dans le budget national 2013-2014 que les Pères conscrits s’apprêtent à voter.
« L’académie du créole haïtien est une nécessité qui permettra de renforcer les autres institutions de l’État qui travaillent pour l’avancement de la population en ce qui concerne sa langue maternelle », conclut l’universitaire.
Texte et photo : Alix Laroche
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