Une délégation de l’Office Protection Citoyen (OPC), institution Nationale des Droits Humains(INDH), s’est entretenue le 3 mars dernier avec l’étudiant Chedler Guilloux, battu puis arrêté le 23 février et incarcéré a la Prison Civile de la Croix-des-Bouquets aux ordres du Parquet de Port-au-Prince, dans le cadre d’une enquête préliminaire a appris HPN.
Suite à cet entretien, la protectrice du Citoyen Mme Florence Elie confirme qu’effectivement que l’étudiant Chedler Guilloux a été l’objet de graves violences physiques au moment de son arrestation par les Agents de Sécurité de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif et de la Police Nationale d’Haïti (PNH).
L’OPC recommande vivement « aux autorités de la Police et à celles de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif de tout mettre en œuvre afin que les auteurs de ces violations soient identifiés et que des sanctions administratives et pénales soient appliquées à leur encontre et qu’au bout du compte la vérité puisse être établie dans cette affaire ».
Mme Elie tient à rappeler que l’article 25 de la Constitution de 1987 stipule : « toute rigueur ou contrainte qui n’est pas nécessaire pour appréhender une personne ou la maintenir en détention, toute pression morale ou brutalité physique, notamment pendant l’interrogatoire sont interdites ».
De plus, la Convention Américaine de Droits de l’Homme dont Haïti est partie prenante reconnait en son article 5 « le droit qu’a toute personne au respect de son intégrité physique, psychique et morale. Cet instrument juridique établit également que nul ne peut être soumis à la torture ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants » souligne également, la Protectrice du Citoyen.
Florence Elie insiste sur l’urgence de donner des soins adéquats à l’étudiant Chedler Augustin .Elle dit espérer que cette affaire sera traitée dans le délai de la loi et en prenant en compte toutes les garanties judiciaires auxquelles l’étudiant a droit
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