Dans une interview accordée à Agence France Presse (AFP), le chef de la mission d’observation électorale de l’Organisation des États américains (OEA) Celso Amorim, appelle les acteurs politiques au compromis. « J’espère qu’on peut arriver à un consensus minimum qui permettrait d’élire des représentants avec une plus large légitimité », a-t-il fait savoir.
«Le Conseil électoral provisoire a expliqué qu’il s’agissait d’une décision prise pour des raisons sécuritaires. Mais évidemment, même si ça n’a pas été la raison évoquée, je trouve qu’une élection qui ne serait pas compétitive, avec un seul candidat, était très difficile, même si techniquement elle aurait pu être considérée comme correcte. », a répondu M. Amorim à la représentante de AFP en Haïti, Amélie Baron
Selon le diplomate, la légitimité et l’acceptation populaire de la nouvelle autorité auraient été très faibles et cela aurait eu des problèmes complexes à affronter. « J’espère qu’on peut arriver à un consensus minimum qui permettrait d’élire des représentants avec une plus large légitimité », a-t-il fait savoir.
Pour M. Amorim, il revient aux Haïtiens de comprendre ce qui est nécessaire pour leur démocratie : la pluralité, les différences d’opinion, le respect des autres et de bonnes élections.
« On ne peut pas faire et on ne doit pas faire ce qui incombe aux Haïtiens. », a-t-il répondu a la journaliste de AFP qui lui demandait sil ne pense pas que cette élection contestée et annulée est la preuve de la faillite de l’intervention internationale en Haïti.
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