En ouverture du spectacle, deux slameurs crachant textes, refrains, répliques, ont ensorcelé le public appelé des instants d’éternité avec des artistes, les uns plus performants que d’autres. « Enarts » en toutes lettres s’étale sur le podium.
Tout de suite après, la comédienne Stéphanie Saint-Louis, membre de la direction de l’Enarts, a présenté l’Enarts et a donné un aperçu du programme à l’assistance. Ensuite, M. Philippe Dodard, plasticien assez respecté des deux cotés de l’atlantique, a fait le bilan de ses six mois passés comme responsable de cette école d’art.
Dodard, armé de son expérience personnelle, a évoqué la synergie dans laquelle, étudiants, professeurs, musiciens se mettent aujourd’hui à travailler au rehaussement de l’Enarts, ce temple de l’art qui commence à renaître.
La présentatrice de la soirée, la comédienne Stéphanie Saint-Louis, a annoncé les temps forts à capter lors du concert : interprétation de Mozart, Ballade de Chopin et écho majestueux de Ayiti cheri d’Othello Bayard.
Le professeur Thony Jean Baptiste a effectivement marqué le début du programme par une performance à la guitare à partir d’une variation sur un thème de Mozart. La clarinettiste Esther Génois et le pianiste Welmyr Jean Pierre ont exécuté en symbiose le carnaval de Venise sous les applaudissements du public.
Les musiciens et enseignants de l’Enarts ont maintenu le niveau pendant la soirée : du bassiste Richard Barbot, en passant par un certain Emile Desamours pour aboutir au puissant joueur de tambour Samba Zao, l’ambiance ressemblait à une communion entre maîtres et élèves. La scène était entre transes et méthodes.
Des airs connus comme Dodo titit, enrichi par un arrangement signé Emile Desamours ; Mesy Bondye a, manière Lyonel Benjamin - Désamours ou encore Konbit de Frantz Casséus, ont maintenu la montée d’adrénaline dans la salle. La chorale de l’Enarts a pendant une demie heure d’affilée interprété quelques chants majeurs de notre répertoire folklorique avant de se livrer à une performance « rabòday » de grand envol.
Les costumes de Maël David ont donné un réel éclat aux troupes de chanteurs évoluant ce soir-là à l’auditorium Sainte Rose de Lima. Entreprises publiques et privées ont soutenu la réalisation de ce concert digne de nom.
Dominique BATRAVILLE
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